Encastrement en dalle béton

Lorsque les tubes multicouches sont enveloppés dans une dalle en béton, l’utilisation d’une gaine peut s’avérer obligatoire dans deux cas uniquement :

• s’il s’agit d’un réseau de chauffage transportant de l’eau dont la température excède 60 °C ;

• si les tubes multicouches sont posés directement sur un entrevous (un entrevous est un élément de coffrage de plancher disposé entre deux poutrelles. C’est un module préfabriqué qui peut avoir plusieurs hauteurs coffrantes. Il peut être en polystyrène, en matériau composite, en béton, etc. On peut également utiliser le terme « hourdis », plutôt associé à l’entrevous en béton).

Sinon, les tubes multicouches peuvent être posés nus, sans aucune gaine de protection.

Quelle que soit la configuration de l’installation (pose avec ou sans gaine), les tubes doivent être recouverts par au moins 20 mm de béton.

La fixation des tubes multicouches, nus ou avec gaine, s’effectue sur le ferraillage au moyen de colliers en plastique.
Il en existe deux sortes :

• les colliers à frapper simples ;

• les colliers à frapper doubles.

Le collier double permet la fixation de deux tubes gainés sur un même support. Un collier à frapper double peut ainsi être employé pour fixer en une seule fois les tubes d’eau chaude et d’eau froide destinés à alimenter un lavabo, par exemple.

Encastrement en chape

Une chape de ravoirage est une couche de mortier déposée sur la dalle en béton. Elle permet de rendre le sol parfaitement droit tout en offrant une meilleure isolation thermique et acoustique qu’une dalle en béton traditionnelle.

Elle peut, elle aussi, accueillir des tubes multicouches nus ou gainés, que ce soit pour un réseau d’adduction d’eau potable ou pour un réseau de chauffage.

Un tube multicouche coulé dans une chape doit obligatoirement être installé sous gaine, sauf s’il est installé en plancher chauffant avec une température inférieure à 60 °C.
Au-delà de 60 °C, la gaine est obligatoire, même pour des canalisations de chauffage.

C’est en effet la gaine qui permet au tube multicouche de se dilater en cas de fortes températures.
L’espace laissé disponible entre le tube multicouche et les parois de la gaine évite un contact direct des tuyaux avec la chape ou d’autres éléments qui pourraient les détériorer. Elle permet également au multicouche de se dilater et de se contracter librement lors des changements de température.

Chape non flottante

Lorsqu’il s’agit d’envelopper le multicouche dans une chape non flottante, celui-ci peut être posé à même la dalle, sans risque.

La paroi la plus haute du tube multicouche (ou de la gaine) doit alors être recouverte d’au moins 20 mm par le ravoirage.

Chape flottante

Lorsqu’il s’agit d’un chantier avec chape flottante, le ravoirage peut arriver au ras des tubes multicouches.
Ces derniers n’ont pas besoin d’être recouverts par une épaisseur minimale de ravoirage, à partir du moment où ils sont recouverts en totalité.

Traversée de paroi ou de dalle

Pour traverser de part en part une dalle en béton ou une paroi pleine, il est nécessaire d’employer des tubes multicouches sous fourreau.
La gaine protège ainsi le tube multicouche du contact avec le béton et des frottements indésirables.
De plus, elle offre assez d’espace au tube pour qu’il puisse se dilater librement.

• Dans une pièce sèche, le fourreau de protection doit ressortir du sol fini d’au moins 10 mm.

• Dans une pièce humide, la hauteur entre l’extrémité du fourreau et le sol fini doit être au minimum de 30 mm.

Si les tubes multicouches doivent traverser une dalle avec chape flottante, il est alors nécessaire de mettre en œuvre la gaine de protection avant la chape flottante.

Encastrement derrière des cloisons

Cloisons en carreaux de plâtre

Les tubes multicouches peuvent être encastrés dans des cloisons en carreaux de plâtre, à condition de les protéger à l’aide d’une gaine.
La gaine des tubes doit être placée à l’intérieur d’une saignée creusée dans le mur en plâtre.

⚠️ Les piquages à l’aide de raccords, même sertis, sont interdits, sauf s’ils sont situés au droit d’un appareil sanitaire.
Dans ce cas, une intervention reste possible en cas de fuite.